Territoire de randonnée par excellence en Bretagne, le pays de Paimpol vous attend avec un programme de randonnée tellement chargé de belles surprises que vous reviendrez encore et encore …
Au total, près de 60 km de sentier littoral …(GR 34)
Qui n’a pas soupiré en constatant l’abandon de ces thoniers, langoustiers ou autres bateaux de pêche qui ont laissé leur âme un jour, oublié de tous, devenus encombrants, inutiles, ballottés au rythme des marées ?
Se souvient-on de ces marins qui ont embarqué un jour sur certains de ces bateaux pour des pêches lointaines, de leur vie à bord, de leurs souffrances, des disparus en mer, ou tout simplement des merveilleux moments vécus lors des bons coups de chalut ?
A travers ces épaves décharnées, squelettes de bois, et d’acier, ressurgit la mémoire des grands moments de vie traversée par les marins sur ces bateaux aujourd’hui éventrés, et qui laissent tant d’émotion déborder pour ceux en quête de souvenirs.
Vieille amitié ne craint pas la rouille.
LE MUTIN
Historique:
Le Mutin est la plus ancienne unité navigante de la Marine nationale. Il a été lancé le 18 mars 1927 aux Sables-d'Olonne. C'est un dundee construit en 1926 sur le modèle des thoniers à voile par les Chantiers Florimond-Guignardeau.
De 1927 à 1964, il a servi à la formation des pilotes de la Flotte à Saint-Servan. Lors de la Seconde Guerre mondiale le Mutin opère clandestinement pour le compte du Special Operations Executive (SOE) britannique sur les côtes de la Manche (Helford, Cornouailles), de l'Atlantique et même en Méditerranée. Depuis 1964, il est affecté à l'École navale.
Rôle joué pendant la guerre de 1939-1945
Dans la nuit du 18 au 19 juin 1940, les Allemands bombardèrent l'École navale et le Mutin appareilla pour Ouessant puis Plymouth. Il y fut remarqué par un officier du Special Operations Executive et réquisitionné pour intégrer une flottille de bateaux-espions et servir à des missions d'infiltration et d'extraction d'agents britanniques, de pilotes et de résistants. Maquillé en thonier et armé d'un canon antiaérien de 20 mm récupéré sur un Messerschmitt Bf 109, il a même reçu des thons factices fabriqués par le Muséum de Londres et remplis de plastic.
En décembre 1942, il fut envoyé en Méditerranée et utilisé comme base de repli pour les agents opérant en Italie et en Yougoslavie. Le Mutin a été rendu à la marine française en mars 1945.
Missions actuelles:
Le Mutin effectue des missions d'instruction (de septembre à avril) et de représentation (d'avril à septembre) sur la façade atlantique française ainsi que lors des Tall Ship. Il navigue depuis l'Espagne jusqu'à la Norvège.
Caractéristiques:
Numéro de coque : A 652
En 2006, le navire a été mis aux normes MARPOL et sa bôme de grand-voile a été raccourcie.
Voilure :
250 m2 en moyenne 350 m2 au maximum.
foc et trinquette (différentes tailles)
grand-voile et flèche de grand-voile
tapecul et flèche de tapecul
Paimpol est régulièrement fréquenté par une quinzaine de navires qui débarquent et vendent dans les halles à marée des Côtes d’Armor. La coquille Saint-Jacques est le produit phare même si ces côtiers pratiquent également la pêche au filet toute l’année.
La présence du site de réparation navale et la sécurité des bassins en font un port de stationnement pour la flotte de côtiers basés dans l’ouest du département.
Pour améliorer l’accueil et la sécurité des bateaux de pêche ainsi que les conditions de travail des pêcheurs, la CCI a installé un ponton le long du quai pêche en 2008.
Le port de Paimpol est aussi un important site de débarquement pour les ostréiculteurs dont les parcs sont situés dans la baie de Paimpol.
Paimpol s´est spécialisée depuis 1852 dans la pêche à Islande, au détriment de la pêche à Terre-Neuve, disparue depuis 1863.
A partir de 1870, Paimpol en vertu de son important rôle économique est devenue le centre d´affaires du littoral et de l´arrière pays agricole. Près d´un millier de navires fréquentent le port vers 1885. La grande pêche et le cabotage enrichissent toute la population paimpolaise et alentours et donnent au port une activité extraordinaire, ce qui n´a pas échappé au douanier et peintre Faudacq.
Le peintre douanier Louis-Marie Faudacq (840-1916) a illustré de façon dramatique les scènes de naufrage en Islande des voiliers de grande pêche paimpolais, en particulier lors du cyclone du 6 avril 1901, avec la perte de six goélettes. En 1911-1912, Faudacq réalisa des dessins à la plume et au lavis d'encre, au verso de cartons d'invitation pour les ventes annuelles de charité de l'oeuvre des Orphelins de mer, représentant des scènes de naufrage.
Cependant, l'épopée de la Grande Pêche à Islande, si elle représente une période relativement longue dans l'histoire des pêches de Paimpol et de sa région, entre 1850 et 1936, subit les aléas de toute aventure maritime.
En 1914, il ne restait plus que 19 voiliers dans le port de Paimpol et 7 en 1920. Les deux dernières goélettes furent le 'Butterfly', qui fit naufrage en retour de pêche au Groënland le 18 mars 1935 et la 'Glycine', dont la dernière campagne s'acheva avec 40 000 morues, cette même année 1935. La 'Glycine' a été étudiée.
Le Musée de la mer de Paimpol possède un certain nombre d'oeuvres, qui témoignent de la Grande pêche (maquettes de bateaux, manuscrits).
Date de dernière mise à jour : 04/07/2016